samedi 7 novembre 2009

Déclaration d'intention d'un collectif d'enseignants néo-titulaires

Enseignants titularisés en 2008, nous venons d’apprendre que nous allions bientôt faire l’objet de la gracieuse générosité de notre ministre. Ce dernier en effet a annoncé en septembre qu’il octroierait, cette année, une prime de 1500 euros à chaque professeur titularisé en juillet dernier.

Pourquoi cette somme ? Pourquoi nous ? Pourquoi seulement nous ? Et non pas, par exemple, nos collègues qui enseignent depuis un an ou deux ? Ne connaissent-ils pas un équilibre financier aussi précaire que le nôtre ? Pourquoi cette prime donc, alors que personne ne l’a sollicitée, alors que les revendications des enseignants portent aujourd’hui sur des questions autrement plus importantes, des questions qui ont à voir avec la survie même de l’école républicaine ?
Mystère impénétrable et fascinant de l’arbitraire de ceux qui nous gouvernent! Récompenses et châtiments alternent selon leur caprice ou les objectifs de leurs petites manigances.

En la circonstance, puisque c’est d’une gratification dont nous faisons l’objet, nous aurions dû nous réjouir, voire clamer notre gratitude envers le bienfaiteur. Mais reste un problème. Et M Darcos le reconnait lui-même (cf. Le Canard enchaîné 23/10) : toutes les mesures qu’il annonce depuis quelques mois ne sont qu' "habillage" visant à « masquer » ce qui se joue aujourd’hui à l’école. Cette prime, comme les autres “mesurettes” (introduction de médailles au baccalauréat, retour des cours de morale, etc..) vise à faire diversion, à cacher l’entreprise de démolition. D’ailleurs, même si le ministre le contestait, en arguant la main sur le coeur que par cette mesure il n’entend qu’œuvrer à ”l’amélioration de la condition enseignante”, il devrait encore reconnaître qu’il y a loin entre l’octroi conjoncturel d’un petit pécule, et la mise en place d’une vraie politique salariale globale. L’ironie en la circonstance étant que rien n’assure que cette prime sera reconduite, ne serait-ce que l’an prochain! Il faudrait donc faire preuve d’un aveuglement bien singulier pour ne pas voir que nous avons affaire là à une manœuvre dont le but est de dissimuler la réalité du désengagement historique de la puissance publique vis-à-vis de l’Ecole.

Voilà pourquoi, en tant que jeunes enseignants (sachant les classes surchargées, sachant combien nos collègues, d’année en année, se voient privés des moyens d’instruire correctement leurs élèves), nous ne pouvons recevoir béatement cette gratification, sans avoir le sentiment de nous faire un peu complices des basses manœuvres du cabinet Darcos. Et c’est pourquoi aussi un certain nombre d’entre nous a décidé de renoncer à tout ou partie de cette somme, soit en la reversant à des caisses de soutien d'action unitaire de défense de l'école, soit en la mettant à disposition des chefs d’établissements et des équipes pédagogiques nouvellement déshérités qui exprimeraient, via notre site internet, des demandes précises concernant des besoins matériels nécessaires à l’instruction des élèves.

Depuis que cette démarche est lancée, nous avons réussi à réunir quelques milliers d’euros. Toutefois, même si les dons continuent d’arriver, nous savons que nous ne disposerons au final que d’une somme ridiculement faible en regard des demandes qui, en cette période de coupes budgétaires massives, ne manqueront pas de nous être adressées. Nous sommes donc conscients de ce que cette démarche ne saurait prétendre avoir des effets très conséquents. Mais c’est avant tout le symbole que nous visons. Et remarquez que cela, le cabinet Darcos ne saurait nous le reprocher - lui qui se fait spécialiste des “coups médiatiques” , qui recherche, nous l’avons vu, davantage l’annonce qui frappe l’imagination et hébète l’opinion que l’efficacité réelle d’une politique courageuse et suivie.

Aussi, concluons en disant qu’au moment où le pouvoir politique s’emploie à dissoudre la volonté générale en une multitude d’égoïsmes particuliers, au moment où, en usant d’appâts financiers, il invite par exemple les enseignants à consentir, au mépris de leurs collègues et de leurs élèves, à surcharger leur service en prenant en charge un nombre déraisonnable de classes, il ne nous semble pas malvenu de marquer fortement, par cet acte symbolique, notre attachement au Bien Commun, ainsi que notre solidarité avec nos collègues et nos élèves.

Une République ne survit que de la constante vigilance de ces citoyens, de l’attention jalouse qu’ils portent au devenir de leurs institutions, mais aussi de leur capacité à rappeler fermement la puissance publique à ses missions premières. Or l’Ecole est le sanctuaire de toute République, elle concerne chacun d’entre nous. Si par cette action nous pouvions rappeler ces simples vérités à quelques-uns de nos concitoyens et parvenir ainsi à aiguillonner les vertus civiques, nous jugerions n’avoir pas mal employé la publicité que M Darcos a cru devoir donner aux jeunes enseignants en les couvant de sa sollicitude.

Un collectif de professeurs néo-titulaires

dimanche 4 janvier 2009

Lettre à tous ceux qui oeuvrent aujourd'hui pour contrer l'entreprise de démantèlement de l'Ecole Publique.

Chers collègues,

Nous sommes un collectif d’enseignants nouvellement titularisés. D’ici quelques semaines nous allons recevoir une prime (1500 euros), offerte gracieusement par le cabinet du ministre. Dans une « déclaration d'intention » publiée sur le site http://pouruneecolerepublicaine.blogspot.com/ nous expliquons pourquoi nous considérons que cette gratification conjoncturelle doit être mise au nombre des manoeuvres médiatiques dont use M Darcos pour détourner l'attention de l'opinion de la réalité du désengagement de l’Etat vis-à-vis de l’institution scolaire.

Aussi, l’octroi de cette prime symbolique, dite « prime d’entrée dans le métier », nous a-t-il paru être l’occasion toute choisie pour manifester publiquement la façon dont nous entendons, précisément, faire notre « entrée dans le métier » :
- En témoignant fortement, en cette période difficile, notre solidarité envers nos collègues et nos élèves.
- En rappelant à nos concitoyens que sans un engagement civique minimum, nos institutions républicaines ne sauraient résister aux entreprises de ceux qui s’emploient à dévoyer la quête collective du bien commun, en la dissolvant en une multitude d’égoïsmes particuliers.
- En prévenant enfin notre ministre de ce que les différents appâts financiers dont il pourrait user conjoncturellement ne sauraient faire fléchir notre vigilance vis-à-vis du respect des missions premières de la puissance publique, et notamment au devoir qu’elle a d’assurer de bonnes conditions d’instruction à chaque enfant de la nation.

C’est pourquoi un certain nombre d’entre nous a décidé de renoncer à tout ou partie de cette prime, soit en la reversant à des caisses de soutien d'action unitaire de défense de l' école, soit en la mettant à disposition des amicales laïques d’établissements scolaires nouvellement déshérités.
Par ce présent courrier, nous invitons donc ceux d’entre vous que notre démarche motiverait, à prendre contact avec nous (via le site internet mentionné plus haut), de façon que nous puissions ensemble voir comment organiser, grâce aux quelques ressources matérielles que notre collectif est susceptible de pouvoir réunir, grâce également aux relais médiatiques qu’il a pu établir, des manifestations publiques d’entraide civique aux établissements scolaires déshérités.
Faire savoir que certains citoyens s’emploient à pallier, dans la mesure de leurs très faibles moyens, le désengagement de l’Etat vis-à-vis de l’Ecole, sera peut-être propre à émouvoir un peu l’opinion. En tout cas cela corrigerait l'image que certains se sont plu à diffuser, présentant les enseignants comme un corps ne sachant que défendre, égoïstement, des « privilèges » catégoriaux.

Sur le plan matériel, nous savons bien évidemment que notre démarche ne saurait prétendre avoir des effets très conséquents. Nous n'ignorons pas que ce dont a le plus grand besoin l’éducation nationale aujourd’hui, c’est d’une politique courageuse et suivie de recrutement, par concours nationaux offrant des garanties statutaires, permettant aux maîtres de n'avoir pas à prendre en charge un nombre déraisonnable de classes, composées elles-mêmes d’un nombre déraisonnable d’élèves. Et nous savons que sur ce point nous sommes totalement impuissants.
Mais il nous semble pourtant que le genre d’action symbolique que nous nous proposons de mettre en oeuvre pourrait être profitable à la promotion du large mouvement de résistance civique que beaucoup appellent de leurs vœux, et sans lequel, il faut le craindre, l'Ecole ne saurait être sauvée.

Respectueusement,

Un collectif de professeurs néo-titulaires.

samedi 3 janvier 2009

Lettre d’un membre du collectif des professeurs néo-titulaires, exposant les raisons pour lesquelles il a décidé d’utiliser la totalité de la prime « entrée dans le métier » reçue en novembre, pour financer la création et la diffusion d’insignes autocollants représentant l’unité du mouvement civique de défense de l’école publique.

(Ces quelques dizaines de milliers d’ insignes, qui ont pour vocation à être collés sur les épaules durant les manifestations – puis sur les lunettes arrières de voitures - sont mis à disposition des différents acteurs (associations, syndicats) luttant pour contrer l’entreprise de démantèlement de l’école publique menée par le cabinet Darcos – il suffit pour cela de prendre contact avec le collectif d’enseignants néo-titulaires.)

Depuis quelques temps déjà nous étions nombreux à regretter que l’unité enfin mise en place par les différents acteurs sociaux œuvrant à la défense de l’école, n’ait pas trouvé une visibilité lui permettant d’être clairement perçue par l’opinion.

Cela nous paraissait dommageable dans la mesure où l’existence même de ce mouvement unitaire disqualifie les arguments employés par le pouvoir pour discréditer ceux qui dénoncent ses velléités réformatrices visant à démanteler les acquis républicains : à savoir que ceux-ci n’expriment jamais que des revendications archaïques et égoïstement catégorielles.

Il nous semblait donc bienvenu de trouver un moyen pour attester clairement de l’unité civique enfin trouvée, pour la symboliser concrètement – et, par-là aussi, la renforcer. L’idée d’un insigne autocollant, d’un badge présentant un mot d’ordre simple à travers lequel chacun put se reconnaître, cette idée s’est imposée d’elle-même le jour où, lors d’une manifestation devant un rectorat d’académie, un préfet a subitement ordonné à la maréchaussée d’interdire au cortège l’accès d’une grande avenue commerçante, au motif que les « drapeaux » et « auto-collants » exhibés, étaient susceptibles de troubler les chalands qui faisaient alors leurs courses de noël. Apprendre que le représentant de l’Etat pouvait tranquillement prétendre s’inquiéter des mauvais effets que promettait d’avoir sur nos concitoyens la présence d’un attroupement manifestant pacifiquement son attachement à nos institutions républicaines (l’école étant bien sûr le sanctuaire de toute République), voilà qui a achevé de nous convaincre de l’urgence qu’il y avait à réinvestir l’espace public pour ne pas abandonner l’opinion à ceux qui considèrent que la défense civique de l’intérêt général est une vieille lune, un archaïsme.

Or la difficulté qui se présentait pour mener à bien ce projet, venait de l’impossibilité dans laquelle se trouvent généralement les syndicats et les associations de financer la création de macarons ou d’autocollants ne présentant pas leurs couleurs, leurs logos particuliers.

Et c’est pourquoi nous avons pensé que, pour mettre en place financièrement un tel projet notre collectif d’enseignants néo-titulaires, était tout choisi. Ce collectif en effet, a précisément pour vocation de témoigner de ce que certains professeurs restent encore attachés à la dimension républicaine de l’école et entendent donc résister à ceux qui s’emploient à dissoudre la quête commune de l’intérêt général en une multitude d’égoïsmes particuliers.

Ainsi dans l’esprit qui présida à la création du collectif (cf. Déclaration d’intention, publiée sur ce même site) nous avons donc mis à disposition la totalité de notre « prime entrée dans le métier » pour financer ce projet.

Et c’est ainsi que nous pouvons aujourd’hui informer tous ceux qui œuvrent depuis quelque temps à la défense de l’école publique, de ce que plusieurs dizaines de milliers de macarons autocollants sont mis à leur disposition, et qu’ils peuvent en faire la sollicitation, s’ils souhaitent, comme nous le faisons nous-mêmes, inviter nos concitoyens à arborer publiquement cet insigne.

Car rappelons qu’à l’heure où, devant les lycées, sur commande ministérielle, fleurissent des compagnies privées de sécurité missionnées pour intimider les élèves contestant l’entreprise de démolition ; à l’heure où, dans de nombreuses académies, on inquiète, en les présentant comme de dangereux agitateurs, les enseignants qui s’emploient simplement, en organisant des réunions publiques de débat et d’information, à instruire leurs concitoyens pour contrer, dans la mesure de leurs très faibles moyens, la puissante propagande gouvernementale ; à l’heure aussi où le salutaire mouvement de résistance civique qui se manifeste chez certains enseignants est susceptible d’être brisé ; il apparaît urgent d’attester publiquement, et jusqu’en dehors des temps de manifestation, de l’existence et de la vitalité de notre mouvement civique.

Pour une école républicaine

Est appelé à prendre place sur l’épaule, pendant les manifestations ; puis – par exemple- sur une lunette arrière de voiture.

Cet insigne autocollant vise à attester publiquement, et ce, jusqu’en dehors des temps de manifestations, de l’existence d’un large mouvement de défense de l’école (de la maternelle au doctorat), mouvement réunissant, outre bien sûr des syndicats d’enseignants, une multitude d’associations, d’éducateurs, de parents d’élèves. Il vise donc à convaincre l’opinion de ce que les luttes menées aujourd’hui pour contrer le démantèlement de l’école publique ne sauraient être réduites, comme voudraient le faire croire certains, à de simples revendications catégorielles, mais qu’elles revêtent une véritable dimension civique, engageant bel et bien le devenir de notre République.

Cet insigne a été réalisé sur les deniers personnels d’un collectif d’enseignants néo-titulaires ayant reversé à une caisse commune d’action unitaire de défense de l’Ecole, la totalité de leurs primes « entrée dans le métier » qu’ils ont touchées en novembre. De ce fait, cet objet symbolise donc, à la fois, la réalité de l’engagement de certains citoyens dans la défense de l’école, et un acte de résistance face à l’entreprise de ceux qui s’emploient à dissoudre la volonté générale et la quête du bien commun en une multitudes d’égoïsmes particuliers.

Ceux qui souhaiteraient participer à une plus large diffusion de cet insigne, peuvent se renseigner sur le site www.pouruneecolerepublicaine.blogspot.com.

jeudi 6 novembre 2008

Lettre aux enseignants néo-titulaires.

Chers collègues,

Vous n'ignorez sans doute pas que très prochainement, en tant qu'enseignants titularisés en 2008, nous allons faire l'objet des largesses de notre ministre qui a décidé, cette année,d'octroyer une prime de 1500 euros à tous les professeurs néo-titulaires.
Nous sommes nombreux à penser que cette prime toute symbolique doit être mise au nombre des manoeuvres médiatiques dont use le cabinet Darcos pour dissimuler la réalité du désengagement de la puissance publique vis-à-vis de l'Ecole.

Certains d'entre nous ont décidé de profiter de la publicité qu'offre aux jeunes enseignants l'octroi de cette gratification, pour organiser, avec le concours de responsables d'équipes pédagogiques pénalisées par les dernières coupes budgétaires massives à l'éducation nationale, des actions civiques visant à attirer l'attention de l'opinion sur ce qui se joue aujourd'hui à l'Ecole.

Afin de donner une première et forte impulsion à ce mouvement, quelques-uns ont résolu d'aller jusqu'à renoncer intégralement à leur prime : certains en la reversant à des caisses de soutien d'action unitaire de défense de l'école ; d'autres en la mettant à disposition des amicales laïques d'établissements scolaires déshérités. Ce geste, quoiqu'évidemment très couteux pour eux, ne leur a pas paru excessif dans la mesure où cette prime, purement conjoncturelle (rien ne permet de penser qu'elle est appelée à devenir pérenne) ne représente pas un droit statutaire (au contraire elle a pour objet de permettre au ministre de faire l'économie d'une revalorisation salariale globale) et qu'y renoncer ainsi n'équivaut pas à sacrifier un dû, mais seulement à refuser d'encaisser une gratification arbitrairement octroyée.

Enfin quoi qu'il en soit, loin de nous l'idée de vous inviter à faire de même.
Nous sommes évidemment bien placés pour savoir combien la situation financière des jeunes enseignants est précaire. Nous savons aussi qu'il est nécessaire, pour qu'un enseignement de qualité soit dispensé aux élèves, que leurs maîtres disposent de conditions matérielles d'existence décentes. Il serait donc absurde, au moment où nous prétendons oeuvrer à la défense de l'école républicaine, d'inviter qui que ce soit à faire des sacrifices pesants, mettant en péril l'équilibre de ses finances.
Ce que nous souhaitons cependant, c'est vous informer du fait que se met en place un certain nombre d'actions civiques visant à alerter l'opinion publique des ravages causés présentement à l'Ecole, et vous dire que si vous le désirez vous pouvez vous y associer, dans la mesure de vos moyens.

Nous pensons que la présente entreprise de démolition de l'école publique ne serait pas possible si le ministre ne pouvait s'appuyer sur un certain nombre d'enseignants ayant renoncé à appréhender leur fonction en lien avec l'idée de Bien Commun.
Or, dans le corps professoral, les vrais cyniques, même s'il n'est pas douteux qu'il y en ait, ne sont pas légion. Aujourd'hui, la plupart de ceux qui cachetonnent en heures sup', qui se font complices des suppressions de postes de leurs collègues, qui acculent les jeunes au statut de TZR, qui en rabattent sur la qualité de leur enseignement en prenant en charge un nombre déraisonnable de classe, ceux-là, disions-nous, n'en sont pas fiers. S'ils finissent par s'affranchir de tout scrupule, c'est d'abord parce qu'ils peuvent se convaincre de ce que la défense de l'intérêt général est une vieille lune. Pour peu qu'on les persuade du contraire, cela ne leur sera plus permis.

Voilà pourquoi il nous est plaisant d'imaginer quels puissants effets pourraient avoir sur les esprits le fait d'apprendre que, refusant de se laisser instrumentaliser en recevant béatement une gratification arbitrairement octroyée, au moment même où l'institution à laquelle ils appartiennent reçoit de violents coups de boutoir, certains jeunes enseignants, solidaires de leurs collègues et de leurs élèves, s'emploient à atténuer, dans la mesure de leurs très faibles moyens, l'abandon de la puissance publique vis-à-vis de l'Ecole.

Il est des actions symboliques qui, pour limitées qu'elles soient dans leurs effets immédiats, obligent moralement tout le monde. C'est dans cette ligne-là que nous comptons nous inscrire.

Cordialement, et avec amitié,

Un collectif de professeurs néo-titulaires.

mercredi 22 octobre 2008

Nicolas, un collègue, nous écrit

Remerciements à vous, collègues, d'avoir la plume assez fine pour en remontrer à ceux qui nous malmènent.
Merci aussi pour votre générosité. Merci enfin d'avoir l'élégance de ne pas donner de leçon à qui que ce soit (en dehors de M Darcos).

Souhaitant que nos engagements aboutissent aux résultats escomptés.

Cordialement


Laurent nous écrit

Bonjour,

Je suis ébahi par la profondeur de votre discours.
Parmi les actions que vous pouvez envisager, nous, enseignants spécialisés exerçant en RASED ne pouvons qu'être solidaires.
En effet, les RASED sont les premiers touchés par cette vaste entreprise de démolition du service public de l'éducation nationale .
(suppression des RASED en 3 ans).
Une action phare et médiatisée en lien avec les RASED pourrait servir la cause commune de tous.
Je pense que mes colistiers du forum "rasedavenir" ne tarderont pas à émettre des idées de projet !!!!
Bien amicalement,

Eric nous écrit

Bonsoir,

Le hasard des contacts par listes de diffusion m'a mis, très tardivement à mon sens, sur la voie de votre déclaration d'intention. Je la publie illico sur mon site « Sauvez les RASED » sous le titre « Des néo titulaires incorruptibles » (si le titre vous convient).
En lisant votre texte, je sens que quelque chose d'inexorable finira bien par se mettre en marche : le dépassement des égoïsmes et des corporatismes, la prise de conscience qu'une société qui se réduirait à la juxtaposition des intérêts individuels se condamnerait à l'esclavage sous la coupe d'une clique de jouisseurs cyniques.
En plus, il est très bien écrit, votre texte, vous maniez la langue avec la dextérité dont nous avons besoin aujourd'hui pour viser juste, pour faire sauter les murs de bêtise et de mesquinerie dont le pouvoir a besoin pour survivre.
Tenez-moi au courant de ce que vous faites, cela mérite d'être connu.

Cordialement